Quand Je me retourne sur les chemins poussiéreux de mon enfance, et les multiples routes de ma vie d’adulte, je replace constamment mes pas nostalgiques dans les #traces musicales laissées par #Manu #Dibango. Je les aime parce qu’elles sont libres, insolentes de rythme, et allergiques aux frontières. Elles ont ouvert mes horizons, rempli mes bagages, et accompagné mes rêves de citoyen du #monde. De l’adolescent débarquant à Marseille juste après la guerre, au monstre sacré iconique, Manu a distillé passionnément ses phrasés audacieux, et insaisissables, en bousculant allègrement les oreilles monotones et conventionnelles. Sa #créativité phosphorescente l’a vite transformé en réceptacle éclatant des tourments des espoirs et des fiertés, de tout un #continent émergeant au soleil des indépendances. #Baladin rieur honteusement copié mais jamais égalé, cet artiste sans visas mariait les ambiances millénaires des terres africaines, aux #souffles appelants des #sons urbains #planétaires . Sa perpétuelle envie de demeurer en partance, a fait de sa carrière un pont arc en ciel qui a arrimé définitivement ’#Afrique à l’#universel. En quittant aujourd’hui la scène , « Papa Groove » #lion magnifiquement indomptable, nous incite à ne jamais oublier son brillant sillage sur la planète #musique.
Remy Nelson (Afiavimag)